Les implications de chaque mode de rémunération, salaires ou dividendes, sont à étudier au cas par cas. Lors de la création de l’entreprise ou en cas de bonus, le dirigeant doit choisir entre salaires et dividendes pour optimiser sa rémunération.
Il faut analyser chaque option en fonction de la situation sociale et fiscale du dirigeant, car il n’existe pas de réponse unique. La forme de l’entreprise, d’autres activités rémunératrices, les priorités et la situation familiale influencent également la stratégie de rémunération.
Salaires ou dividendes : des différences selon les statuts
Si le chef d’entreprise choisit de se rémunérer en salaire, le poids des cotisations sociales varie selon la structure et le régime social. Par exemple, un président de SAS ou de SA est assimilé salarié et dépend du régime général de la sécurité sociale.
« S’il souhaite se verser un salaire de 100 €, cela coûtera quasiment 100 € de plus à la société en termes de cotisations sociales salariales et patronales.
Un gérant majoritaire de SARL en revanche est affilé à la sécurité sociale des indépendants, comme travailleurs non salarié (TNS). Pour un salaire de 100 €, les cotisations seront d’environ 48 €.
Ces cotisations moindres, qui rendent le régime attractif, sont associées à une couverture sociale moins élevées. On conseille donc régulièrement aux TNS de la compléter en souscrivant des couvertures complémentaires, via notamment les contrats Madelin, en matière de santé, de prévoyance et/ou de retraite ».
Qu’il soit assimilé-salarié ou TNS, les salaires du dirigeant sont imposés de la même façon, au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR), après abattement de 10 %.
Plusieurs options pour les dividendes
S’agissant des dividendes, leur traitement diffère également selon le statut du dirigeant.
Les dividendes perçus par les dirigeants assimilés salariés, comme les présidents de SAS ou gérants de SARL, sont soumis à la Flat Tax. Cette taxe est de 30 %, comprenant 12,8 % de prélèvement forfaitaire unique (PFU) et 17,2 % de prélèvements sociaux.
Une option est également possible pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu.
« Les sommes perçues bénéficiant d’un abattement de 40 %, cette option est plus intéressante lorsque le taux marginal d’imposition du foyer du dirigeant ne dépasse pas la tranche des 11 % . Pour les chefs d’entreprise assimilés salariés, sauf situation particulière, lorsqu’il y un bonus à se verser, il vaut mieux opter pour un versement sous forme de dividendes que sous forme de salaire pour une même somme prélevée au niveau de la société, le montant disponible pour le dirigeant après taxation et imposition pourra être plus élevé. »
Dans les SARL et EURL, la situation des TNS varie selon le montant des dividendes.
Les dividendes dépassant 10 % du capital social et du compte courant d’associé sont des revenus d’activité. Ils sont soumis aux cotisations sociales des indépendants.
Généralement, celles-ci se montent à environ 48 % de la somme, auxquels s’ajoutent les 12,8 % du PFU.
Si les dividendes versés restent en dessous de cette limite, ils sont soumis à la Flat Tax à 30 %. Il faut réaliser une analyse approfondie de la situation du dirigeant pour arbitrer entre dividendes et rémunération en salaire.
En revanche, si le montant des dividendes dépasse 10 % susmentionné, le calcul aboutit souvent à privilégier la rémunération.
L’entreprise ne prélève plus certaines cotisations sociales sur la rémunération du TNS dépassant le plafond de la sécurité sociale. Le coût social au-delà de ce plafond avoisine 30 % au lieu de 48 %. Selon les montants, l’analyse peut donner des résultats différents.
Rémunération : Faire une analyse approfondie entre salaire et dividende
Il est important de faire une étude au cas par cas pour choisir entre salaires ou dividendes. La distribution de dividendes dépend des résultats de l’entreprise, de sa capacité à rembourser ses emprunts et de l’accord des autres associés.
« Si la société créée est le principal véhicule qui attribue de la rémunération du dirigeant mieux vaut opter pour une forme où il sera TNS et sa rémunération moins taxée qu’au régime général de la sécurité social tout en complétant éventuellement avec des protections sociales complémentaires. Par contre s’il s’agit d’une activité complémentaire pour laquelle le dirigeant n’a pas besoin d’une rémunération régulière, on préconisera plutôt la création d’une SAS, sans fixer de rémunération pour le président s’il a une protection sociale par ailleurs. Et s’il y a des revenus à distribuer, on choisira la voie des dividendes ».
Le choix entre salaire et dividende est stratégique. Il dépend de la fiscalité, de la protection sociale et des objectifs financiers. Chaque option a ses avantages et inconvénients, et il est souvent pertinent de combiner les deux pour maximiser les bénéfices.
Cependant, il est crucial de faire un choix éclairé qui corresponde à votre situation spécifique. Il est recommandé de discuter avec votre conseil Yzico. Il vous proposera la solution la plus adaptée à vos besoins.
La FAQ sur la Rémunération des dirigeants : salaire ou dividendes ?
📌 Quelle est la meilleure option pour un dirigeant entre salaires et dividendes ?
Il n’y a pas de réponse unique, cela dépend de nombreux facteurs tels que la situation personnelle et professionnelle du dirigeant, la structure de l’entreprise et ses priorités fiscales.
📌Comment les cotisations sociales diffèrent-elles entre un dirigeant salarié et un travailleur non salarié (TNS) ?
Un dirigeant assimilé salarié paie des cotisations sociales plus élevées (près de 100 % du salaire net), tandis qu’un TNS paie environ 48 % de cotisations, mais bénéficie d’une couverture sociale moins complète.
📌Comment sont imposés les salaires des dirigeants ?
Les dirigeants, qu’ils soient assimilés salariés ou TNS, déclarent leurs salaires au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR), avec un abattement de 10 %.
📌 Quelles sont les options de fiscalité pour les dividendes des dirigeants ?
Les dividendes sont généralement soumis à la Flat Tax de 30 %, mais il est aussi possible d’opter pour le barème progressif de l’IR, avantageux si le taux marginal d’imposition est inférieur à 11 %.
📌Quels sont les avantages fiscaux de choisir les dividendes plutôt que le salaire pour un dirigeant assimilé salarié ?
En général, un dirigeant assimilé salarié a plus intérêt à percevoir des dividendes plutôt que des salaires, car la taxation globale est souvent moins élevée après imposition.
📌Comment sont traités les dividendes pour un TNS en SARL ou EURL ?
Les dividendes dépassant 10 % du capital social et la moyenne des comptes courants d’associés sont soumis à des cotisations sociales. Ces cotisations représentent environ 48 %, en plus du prélèvement forfaitaire unique de 12,8 %.
📌 Est-il toujours possible de distribuer des dividendes ?
La distribution de dividendes dépend des résultats financiers de la société. Elle nécessite également la capacité à rembourser les emprunts et l’accord des autres associés éventuels
📌 Quels sont les avantages pour un dirigeant TNS de compléter sa couverture sociale ?
Le régime TNS offre une couverture sociale moins complète. Il est donc recommandé de souscrire des contrats complémentaires. Les contrats Madelin sont particulièrement adaptés pour la santé, la prévoyance et la retraite.
📌 Quelle stratégie recommander pour un dirigeant avec une activité complémentaire ?
Si l’activité n’exige pas de rémunération régulière, créer une SAS sans rémunération pour le président peut être avantageux. Les dividendes seront distribués en cas de bénéfices.
📌 Pourquoi est-il essentiel de faire une analyse au cas par cas pour choisir entre salaire et dividendes ?
Chaque situation étant unique, il faut considérer la fiscalité, la protection sociale et les objectifs financiers pour optimiser le choix.