Toutefois, leur rendement se contracte de nouveau pour atteindre un taux de 2,4 % par an depuis le 1er février 2025 et la baisse pourrait se poursuivre. Le moment est peut-être opportun pour rediriger une partie de cette épargne vers d’autres solutions. Faisons le point ensemble sur les alternatives qui s’offrent à vous.
L’assurance vie : une enveloppe flexible et rentable
Le contrat d’assurance vie permet de faire fructifier votre épargne tout en restant disponible, sans limite de montant (contrairement au Livret A et au LDDS qui sont plafonnés). Vous pouvez investir dans des fonds euros ou des unités de compte.
Vous pouvez retirer votre argent à tout moment de votre contrat d’assurance-vie. En plus, les gains ne sont pas imposés sur le revenu dans la limite de 4 600 euros par an si vous êtes célibataire, ou 9 200 euros pour un couple marié ou pacsé, à condition que le contrat ait plus de 8 ans. Par contre, les gains restent soumis aux prélèvements sociaux, au taux de 17,2 %.
Le fonds euros et les livrets réglementés ont pour point commun d’être des supports sécuritaires, car le capital placé est garanti. En revanche, le rendement net du fonds euros progresse et est désormais supérieur à celui des livrets.
Toutefois, ce rendement risque de ne pas suivre l’inflation sur le long terme. Le fonds euros reste une bonne option de sécurité dans vos allocations d’actifs, mais il peut être une solution de transition avant d’investir dans des unités de compte, qui offrent un meilleur potentiel de rendement.
Ces unités de compte vous permettent de profiter du dynamisme des marchés financiers et immobiliers, tout en vous offrant des taux de rendement “bonifiés” sur vos fonds euros. Elles offrent donc un meilleur rendement moyen-long terme, mais comportent des risques de perte en capital. Il est donc important de choisir des supports adaptés à votre profil investisseur.
Votre profil investisseur est déterminé à partir d’une série de questions. On vous demande par exemple ce que vous connaissez des marchés, si vous êtes plutôt prudent, équilibré ou prêt à prendre des risques, jusqu’où vous seriez capable de supporter des pertes, et aussi ce que vous préférez en matière de critères environnementaux et sociaux.
Parmi ces unités de compte, vous pouvez retrouver :
- des supports immobiliers comme les SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) qui investissent dans des secteurs tels que le résidentiel, les bureaux ou la santé, et distribuent des revenus réguliers. Ces revenus profitent par ailleurs de la fiscalité avantageuse de l’assurance vie ;
- des valeurs mobilières (obligations, fonds monétaires ou actions) pour capter les performances des marchés financiers ;
- ou encore des produits structurés qui combinent une performance liée à l’évolution d’un titre (actions, obligations, etc.) ou un indice (comme le CAC 40) et une protection, partielle ou totale, du capital.
Compte-titres et PEA : deux options à considérer
Le compte-titres et le PEA vous permettent d’accéder à un large éventail de supports financiers : des actions, des OPCVM (fonds d’investissement) ou encore des ETF (appelés aussi trackers, ils reproduisent les performances d’un indice boursier).
- Le compte-titres est très flexible : sans plafond de versement, il permet d’investir en France ou à l’étranger. Votre argent est disponible, mais chaque transaction est imposée :
- au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8 % ou, sur option, au barème progressif de l’impôt sur le revenu ;
- aux prélèvements sociaux au taux de 17,2 %.
- Le PEA offre une fiscalité plus avantageuse : les transferts d’argent à l’intérieur du plan (arbitrages) ne sont pas imposés. Si vous gardez votre PEA plus de 5 ans, les gains sont aussi exonérés d’impôt sur le revenu. Seuls les retraits d’un plan de moins de 5 ans sont soumis à l’impôt, et entraînent la clôture du plan.
Le PEA est un placement qui est réservé aux investissements dans des actions françaises et européennes. On peut y verser jusqu’à 150 000 euros maximum. Si vous n’avez pas encore atteint ce plafond, ça peut valoir le coup de s’y intéresser.
SCPI : investir dans l’immobilier autrement ?
Si vous voulez diversifier vos placements dans l’immobilier, les SCPI peuvent être une bonne option.
Ces sociétés vous permettent d’investir, même à partir de faibles montants (contrairement à l’achat direct d’immobilier), dans des biens immobiliers de bureaux, de commerces, d’entrepôts, ou encore de santé, dans différentes zones géographiques (en France ou à l’étranger).
Les sociétés de gestion des SCPI s’occupent de tout : gestion des locataires, réparations, etc. Vous recevez ensuite des revenus réguliers, mais ces derniers sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.